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Des jachères mellifères chez Landreau

À gauche, Paul Frémont, président d’Apiviti, au côté de Jean-Lucien Gourgues, à la tête du pôle Agro du négoce Landreau, dans une jachère mellifère.

Le 13 octobre, le négoce charentais a présenté sa démarche pour introduire des jachères mellifères dans les vignes, en partenariat avec l’association Apiviti.

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D’un côté, un négoce avec une compétence sur l’implantation de jachères. De l’autre, des apiculteurs souhaitant voir se développer des couverts méllifères. En 2019, les deux se sont rencontré, et ont travaillé ensemble sur le sujet. Une collaboration présentée le 13 octobre, dans le cadre de la démarche Vert l’avenir du réseau de négoces Naca, dont c’était la 24e conférence de presse.

C’est Frédéric Robaraud, viticulteur et apiculteur, client de Landreau, qui a fait le lien. « Avec Paul [Frémont, apiculteur président de l’association Apiviti, NDLR], nous regardions pour implanter des jachères mellifères, mais le choix des variétés n’est pas simple », relate le viticulteur. Apiviti, fondée en 2019, compte aujourd’hui près de 40 membres, dont des viticulteurs et des apiculteurs.

Des avantages multiples

C’est là qu’intervint Landreau, négoce basé à Léoville, en Charente-Maritime. « Nous sommes devenus partenaire d’Apiviti, explique Jean-Luc Gourgues, directeur du pôle Agro du négoce. En collaboration, nous avons travaillé sur les mélanges, en recherchant une floraison tout au long de l’année. » En théorie, la jachère chez les viticulteurs dure cinq ans. Elle est implantée avant de futures plantation de vignes.

« Ses avantages sont multiples : amélioration de la structure du sol, stockage du carbone, biodiversité... », énumère Jean-Luc Gourgues. L’implantation de tels couverts participe aussi à créer des espaces de biodiversité, une des obligations du cahier des charges pour les viticulteurs souhaitant être certifiés HVE. « C’est notre rôle d’accompagner les exploitations sur ces aspects », appuie Jean-Luc Gourgues.

Une fiche action CEPP pour bientôt

Au final, un couvert de 14 variétés a vu le jour. Il s’appelle Apiviti, comme l’association, et il est commercialisé au-delà de la zone d’Apiviti. La démarche permet au négoce de massifier les achats, et à l’association d’intégrer de nouveaux adhérents. Au total, 120 ha sont en place en 2020.

« Les Ets Landreau nous conseillent, nous orientent. C’est un partenariat inestimable », se félicite Paul Frémont, apiculteur et président d’Apiviti. En parallèle, le Naca a déposé une fiche action CEPP sur l’implantation de couverts mellifères. Validée par la commission des fiches actions, elle attend désormais le feu vert du ministère.

Marion Coisne

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